J’entends déjà les financiers s’étouffer du retour des baleines dans le port de Marseille, des renards ou des chevreuils en centre ville. Ce beau ciel bleu au dessus de nos têtes, libérés des trainées des réacteurs leur donnerait presque des envies d’écologie. Mais rassurons nous, ils ne cèderont pas aux sirènes de l’écologie, ils sauront rester forts. Enfin c’est plutôt qu’on ne les fera pas changer, à leur âge c’est trop tard.

Le spectacle de la nature qui semble reprendre ses droits, avec une vitalité insolente rapporté à ce qu’on lui inflige maintenant depuis le début de la révolution industrielle n’est qu’un leurre. En réalité la faune, la flore, toute cette vie magnifique et inimitable profite de cette accalmie (qui sera trop courte pour revoir notre rapport au monde avec honnêteté) pour jouir un tant soit peu des espaces délaissés par les humains et leurs morbides activités.